Cédric's trip in San Francisco

Voici un journal sommaire de mon voyage. Je compte le faire évoluer au fils du séjour. Il suffit de venir ici et de lire la date de publication du fichier pour savoir si j'ai rajouté de nouvelles rubriques.

Si vous me posez des questions cela m'aide à réaliser les rubriques, alors n'hésitez pas à m'écrire. Merci d'être passé par là.


Version du 03 Janvier 1998

Le départ

Aérogare de Nice, le 12 décembre à 12h05. Décolage pour New York. Je suis installé je pense à la plus mauvaise place de l'avion : allé centrale, au fond, près des gog et des fours. Je vais avoir toutes les odeurs de nourriture à chaque fois 1h30 avant d'être servis, le dernier bien sûr. Comme le siège est inconfortable, j'arrive brisé à NY 9h après. Aucun problèmes avec les douanes, ils sont débordés par le nombre (3 avions en même temps).

New York

Je reste 2h dans l'immense aérogare de Delta Airline et je rembraye pour 6h à destination de San Francisco (SF) dans le même avion. Cette fois ci je peux voir par les hublots. Et là le choc lorsque je découvre la mégapole de NY vue du ciel et de nuit. C'est gigantesque. A perte de vue des lumières, des autoroutes, des bâtiments gigantesques, des parcs immenses. Lorsque l'aéroport disparaît à l'horizon, il y a toujours autant de lumières en dessous.

San Francisco, première impression

Vue du ciel, la baie de SF est superbe. Un paysage accidenté des densité de maison variables, des ports. Mais là aussi c'est étendu, mais plus raisonnablement.

Littéralement dans les vap après 17h de voyage, me voici dans l'aérogare à la recherche d'information. Finalement c'est pas si mal quand on vient vous chercher à l'aéroport. Je ferais moins le crack la prochaine fois. Deux heures après je suis une auberge de jeunesse proche du centre de San Francisco. C'est simple, il y a la moitié de francophone dans cette auberge. Malgré la fatigue, le sommeil est dur à trouver avec le décalage horraire, d'autant que nous sommes 5 dans la chambre, et pas tous le monde est respectueux du sommeil des autres.

San Francisco, deuxième impression

Le matin à 7h je part à la découverte des alentours. Je suis dans les décors des séries : des rues larges avec chaussées et trottoirs plus ou moins défoncés avec quelques brin d'herbe; des fils de téléphone ou électrique qui relient les maison et des poteaux en bois semblant pousser de manière anarchique; maison et boutiques à un ou deux étages, la plupart du temps en bois ou recouvert de bois, avec la peinture qui s'écaille sur une bâtisse sur deux; les grosses voitures, dont la majorité sont japonaise; des commerce fermé à cette heure ne payent pas de mine, plutôt des épicerie ou détaillant de quartier comme on en voit de moins en moins en France (excepté à paris).

Une impression de provisoire qui ne me quittera plus par la suite. Je ne suis pourtant qu'à deux blocs de Downtown, le centre ville moderne.

La famille d'accueil

Le premier contact se fait par téléphone pour savoir comment je vais chez eux. Et me voilà partit dans SF avec ma valise et mes deux sacs. Ca vaut le coup d'investir dans une valise tout terrain quand on est chargé comme je le suis. Direction le BART Train, sorte de RER local. 40 min plus tard, j'arrive à Lafayette, Zac viens me chercher. Pas très grand, un peu rondouillard, très souriant et près à rire pour un rien, il me prend la valise et nous partons à pied chez lui. La communication s'établit tout de suite très amicale malgré mon anglais approximatif.

La maison qu'il loue à trois minute de la station est mignonne aux premier abords. On y accède par un petit escalier qui débouche sur un jardinet ou patio pavé, surplombé d'un énorme chêne. C'est le foutoir dans le jardin. Visiblement Zac n'est pas un fana du jardinage. La maison très vaste est partagée en deux appartements jamais fermés et qui communiquent entre eux. L'autre appartement est occupé par un couple de lesbiennes m'explique Zac. La maison de plein pied n'est meublée que de vieux meubles à l'exemption d'une énorme télévision dans le salon. Zac n'ose pas tout de suite me dire qu'il est gay, mais lorsque je rencontre Gia, l'autre occupant de la maison, il n'y a plus de doute, c'est une véritable réincarnation de la cage aux folles. Plus grand que moi d'une tête, très mince, tortillant du cul et des mains, ille (contraction de il et elle) se balade dans la maison à partir du deuxième jour dans des tenues sensées être féminines, voir même en robe. J'ai un mal fou à le comprendre, tellement il avale ses mots, contrairement à Zac qui est patient et très clair. Pour son boulot de serveur, Gia se travesti. La relation entre les deux est étrange. Aucune marques d'affection, pas de mots doux. Un vieux couple qui ne fait que dormir dans le même lit. Peut être un jour oserais-je en parler à Zac ?

Je partage la chambre avec Alisson, un garçon Brésilien sympa, discret et peu bavard, juste un peu jeune dans sa tête. Etudiant comme moi à ASPECT, il reste ici 10 semaines et étudie la comptabilité.

San Francisco, downtown

Lundi matin nous partons avec Zac pour SF par le BART. Zac n'a pas de voiture, je suis un peu surpris au début, mais je pige pourquoi rapidement. Il est étudiant et n'a pas d'argent (c'est pourquoi il reçoit des étudiants). Comme son école est en centre ville et que l'on ne peux pas se parquer à moins de $12 la journée, mieux vaux utilisé le BART.

Là c'est un tout autre décor : rue très commerçantes, immenses building, voitures partout, métro, bus, tram, foule, sans abris, journaux, gens pressés, cravates, téléphones portables, attaché case, banques à tout les coin de rue, vitrines stylées, agents de sécurité, trottoirs en marbre, les cours de la bourse affichés aux façades des banques, casse croûte en tout genre... c'est le centre ville, commerçant et économique. Ici les voitures ne sont pas poussiéreuses et les marques allemandes sont plus nombreuses.

ASPECT, l'école de langue

A trois blocs de la station du BART, dans un luxueux immeuble de 10 étages, au 5e se trouve l'école de langue. Locaux neufs, moquette, salles d'ordinateur, 12 salles de cour d'une quinzaine de places chacune, avec des chaise bureau individuelles. Le plus impressionnant est l'organisation qui est parfaitement rodée. Chacun des membre du staff passe nous présenter un des aspect du fonctionnement de l'école. Qui fait quoi. C'est tout bête, mais que c'est pratique d'avoir un visage sur un nom et une fonction. Le test d'entrée comporte une grosse part de compréhension orale (plus de 70%) et dure 2h afin de nous affecter dans la classe correspondant à notre niveau. Je suis rapidement affecté au niveau 5. Peut être la compréhension est bonne, mais le parlé est affreux et truffé de faute. Je me retrouve au même niveau qu'Alisson qui pourtant n'arrive pas à aligner une phrase. A 1h nous sommes libre pour partir à la découverte de SF (du moins de downtown).

Les premiers ami(e)s

Comme celui qui sait déjà, je propose aux autres étudiants d'aller manger quelque chose tous en semble. A deux blocs de l'école, deux dragons encadrent la rue : nous sommes dans Chinatown, au cœur de downtown. Le petit groupe est composé d'Alisson, d'Heidi (Brésiliène), de Joshimi (Japonaise), de Nana (Indonésienne), et moi. Anglais obligatoire, les présentations sont un moment de délice dans l'art de la communication. Si l'accent brésilien n'est pas trop dur, ça se corse avec l'accent japonais et pire avec l'indonésien. J'arrive à faire des blagues, notamment sur le dos d'Alisson qui est entré dans la première boutique et a acheté une caméra pour près de $1000. Nous nous perdons dans downtown grâce aux talents de guide d'Heidi, bref une journée sympa, avec une bonne équipe.

Les premiers cours

L'emplois du temps fonctionne en zigzag : une fois le matin, le lendemain l'après-midi. Les cours sont organisés essentiellement autour de la conversation. Le prof lance un sujet et nous demande notre avis. Ensuite en général on lit un texte sur le sujet. Selon le cours, on en exploitera seulement le vocabulaire (discussion) ou la structure. Seul en grammaire on nous donnes quelques cours classiques, et encore, toujours très participatifs. Je suis le seul scientifique. Ca se traduit par un raisonnement un peu différent de la majorité qui est plus de formation business et droit. Je me fais encore remarqué. Désolé. Enfin pas vraiment car j'aime bien ça...

Le coût de la vie

Tout les midi il faut trouver à manger. C'est facile, mais cela coûte de l'argent, de $3 pour un sandwich à $6 pour un repas un peu plus équilibré. A cela s'ajoute le train $6.50 par jour. Les jolis $ offert par la famille Dessolin fondent à une vitesse vertigineuse. Au bout d'une semaine nous sommes plusieurs à faire la même remarque, pas facile de garder les billet dans le porte feuilles.

Ordinateur mon amour

Il y a beaucoup de journaux gratuits que l'on trouve dans des boites à tous les coin de rues. Dans l'un d'eux spécialisé en informatique j'ai choisi la config la moins chère. Le souci c'est que c'est vers San José au sud de la bay proche de la fameuse Silicon Valley (environ 60 miles, soit 100 km). Me voilà au volant d'une jolie voiture de location dans les rues de SF. Les appréhensions s'envolent très vite, ce n'est pas plus difficile de s'adapter que pour la première fois en Suisse ou à Paris. La règle d'or est que le piéton est roi, même lorsqu'il traverse n'importe où (ce qui est rare, nous sommes dans un pays anglo saxon tout de même).

Les autoroutes sont bondées en fin d'après midi. La chaussée est la plus part du temps faite de plaque de béton, ce qui ne favorise pas les excès de vitesse, ni le confort. J'achète un écran d'occasion et un ordi en pièces détachées. Je réalise à posteriori que j'ai fais là une sacrée boulette. J'ai dépensé $100 de moins que en ville, mais si j'ai un souci je ne pourrait pas revenir à moins de louer à nouveau une voiture ($29 de location + $9 assurance dommage voiture + $12 assurance au tiers = $50/jour).

Je profite de la voiture pour aller en boite avec les autres. En effet ici les boites ferment à 2h du matin et les transports en commun s'arrêtent de 0h à 5h. Cela limite énormément les sorties nocturne sans voiture.

Ordinateur je te hais

La courte nuit après la sortie en boite combinée au reste de décalage horaire ne sont bon conseillé pour le montage d'un ordi en kit. Il m'aura fallu trois jours pour réaliser que j'avais placé un cavalier dans la mauvaise position sur la carte mère. Bug95 continu à me gonfler en n'arrivant pas à s'installer. J'aurait finalement dépensé $1150 en tout pour un AMD200 avec un vieil écran, un graveur de CD qui veux pas graver et un disque dur qui ne se formate pas. Mais j'ai ma connexion au net et ça c'est important. Cela me donne un sentiment de liberté.

Je ne suis pas le seul de la maison à utiliser la machine, Zac est un utilisateur intensif du net et des groupes de discussion. C'est d'ailleurs un problème car l'ordi est dans notre chambre, ce qui ne me convient pas des masses. Sans compter qu'il reste connecté plusieurs heures d'affilé, aux heures où l'on pourrait vouloir essayer de m'appeler.

Activités extra-scolaires

Au début nous parcourrons downtown de long en large, mais on en a vite fais le tour. C'est grand comme le vieux Nice et l'avenue Jean Médecin réunis. Alors les après midi de libre nous partons en vadrouille grâce aux MUNI (le métro-tramway local) ou en bus.

Le Golden Gate Parc est un vaste parc superbe avec beaucoup de pelouse et de superbes arbres. Cette fois-ci nous somme un groupe de 9, avec pour ajouter à la diversité, des Coréens et des Taiwanais. Je compte bien revenir ici pour faire du roller, c'est un coin sympa.

Il n'est décemment pas possible d'être à SF sans prendre le Cable Car au moins une fois. Ces trams sans moteur qui gravissent les collines en s'agrippant à un câble qui court sans fin sous la chaussé. La descente des colline est assez impressionnante, le Cable Car utilise des patins sur les rails pour ralentir, autant dire que ça freine aussi bien qu'une bicyclette. Sans compter que le Cable Car doit respecter les feu et les priorités (ou faire tout comme) tout en essayant de prendre de l'élan sur les plats pour les montés. A l'arrivé ça sent le métal chaud.

J'ai également tester pour vous les tours opérators chinois locaux, surtout ne jamais faire, mais alors surtout pas. Nous voulions, toute la fine équipe, aller dans le parc de Yossemite, à 4h de route de SF pour le jour de l'an. L'agence annonçait 3h de bus et deux jour dans le parc avec nuit dans un motel sur place. En fait nous avons passé 3h dans le parc et tout le reste dans le bus, avec logement dans un motel paumé à deux heure du parc. Bref un jour de l'an mémorable. Si la bande de copain et copines n'avais pas été là, je croix que j'aurais pété les plombs beaucoup plus vite.

A venir

Une vile qui tourne le dos à la mer

La végétation

La ségrégation

La télé

Le téléphone et le net

Seul ?

Les progrès en langue

Lafayette, petite ville américaine